CES PAYS OU L’ON CONDAMNE LES FEMMES VIOLEES

Publié le par flammesdumonde

2334923552_f132fc42ea.jpgParmi les injustices qui subsistent de nos jours, la punition des femmes violées est certainement la plus absurde et la plus scandaleuse. Comment peut-on imaginer qu’une femme, victime d’un viol, soit considérée comme une délinquante par la justice de son pays ? C’est pourtant ce qui se passe dans certains états, plus particulièrement ceux où règne la charia.

 

LA PRISON AUX EMIRATS ARABES UNIS

Le 13 juin 2010, une jeune femme émiratie de 18 ans, qui avait été violée par six hommes, a été condamnée à 1 an de prison par le tribunal pénal d’Abu Dhabi pour rapport sexuel hors mariage. Le jour où les faits se sont produits, un ami de la jeune femme était passé la récupérer en voiture. Quelques instants après, l’ami en question appela cinq autres hommes qui les rejoignirent afin d’abuser de la jeune femme. Pour la justice des Emirats Arabes Unis, le fait qu’elle ait accepté de monter en voiture seule avec un homme n’appartenant pas à sa famille est une preuve suffisante de son consentement. Pourtant, les nombreuses marques sur son visage et son corps confirmaient qu’elle avait subi un rapport forcé. Cette jeune femme a finalement été condamnée à un an de prison, tout comme son ami, pour rapport sexuel hors mariage. Deux des hommes ont été condamnés à trois mois d’enfermement pour s’être trouvés seuls en compagnie d'une femme. Les autres ont simplement écopé d’amendes.

Ce cas est loin d’être isolé. Il y a quelques mois, une femme britannique a porté plainte pour viol à la police de Dubaï. Son agresseur était un des employés de l’hôtel où elle séjournait avec son fiancé. La police a mis en examen la femme et son compagnon pour relations sexuelles hors mariage. L’employé de l’hôtel, quant à lui, a été condamné pour viol. Lorsque le couple a pu fournir des documents prouvant qu’ils avaient l’intention de se marier, ils ont été libérés. Il en fut de même pour le violeur.

En 2002, une Française, Touria Tiouli, en voyage d’affaire à Dubaï, a été retenue en prison, puis assignée à résidence sous contrôle judiciaire pendant 6 mois après avoir été violée par trois hommes.

 

LES CHATIMENTS CORPORELS AILLEURS

L’horreur a certainement atteint son paroxysme en 2008, en Somalie, lorsqu’une jeune fille de 13 ans, Aisha Ibrahim Duhulow, a été lapidée à mort sur la place publique. Elle avait été violée par trois hommes, mais la justice somalienne l’a reconnue coupable d’adultère. Le 27 octobre, dans un stade, devant un millier de spectateurs, Aisha a été lapidée à mort par 50 hommes. Aucun des trois hommes qui l’ont violée n’a été arrêté.

En 2009, en Arabie Saoudite, une jeune femme de 23 ans partie seule en voiture avec un ami, s’est faite agressée par ce dernier et quatre autres hommes. Suite à ce viol, elle est tombée enceinte. La justice saoudienne l’a condamnée à un an de prison et 100 coups de fouets.

Toujours en 2009, au Bangladesh, un imam a abusé à plusieurs reprises d’une jeune fille. Cette dernière ne l’a jamais dénoncé, par honte. Mais, le jour où elle est tombée enceinte, elle fut non seulement forcée par les autorités locales à épouser son agresseur, mais fut également condamnée à 101 coups de canne.

 

GARDER LE SILENCE PLUTOT QUE PORTER PLAINTE

Bien entendu, de tels cas dissuadent les femmes de signaler qu’elles ont été agressées. Selon une enquête effectuée en début d’année, plus de la moitié des femmes vivant aux Emirats Arabes Unis ne signalerait pas son agression en cas de viol.

La femme est jugée responsable d’un crime dont elle est victime. Elle doit non seulement vivre avec le traumatisme du viol, mais aussi avec le poids et la honte d’une condamnation en justice. Par ailleurs, dans certains pays, les hommes refusent d’épouser une femme qui a été violée. Elles sont donc condamnées à vivre seules. Si jamais leur violeur les demande en mariage, leur famille va les pousser à accepter, car il se peut que ce soit leur dernière occasion.

Ces femmes sont détruites psychologiquement par un drame que la société leur reproche d’avoir provoqué. Dans ces conditions, difficile de se reconstruire.

 

 

COMMENT AIDER ?

http://www.equalitynow.org/

SOURCES

http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2010/jun/29/uae-rape-victims-women

http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/news/child-of+-13-stoned-to-death-in-somalia-20081031

http://www.realcourage.org/2010/06/uae-girl-prison-for-rape-victim/

http://veilleur.blog.lemonde.fr/2010/01/27/ces-pays-ou-lon-fouette-les-adolescentes/

Photo : galerie Flick'r Tof Fu 

 

Publié dans Violences sexuelles

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B
<br /> La france condamne aussi les victimes de viol au silence<br /> <br /> avec son machisme<br /> <br /> On condamne moralement les victimes; comment étaient elles habillées, la police le précise toujours<br /> <br /> circonstances du viol, que faisait elle la nuit dehors<br /> <br /> relation avec le violeur, pourquoi l'a t elle invité chez elle si elle voulait pas coucher avec ?<br /> <br /> lorsque la justice ne reconnait pas le statut de victime à la femme, elle peut la condamner à payer le violeur<br /> <br /> contrairement aux déclarations de johnhy pour qui lui et dsk sont victimes de femmes vénales<br /> <br /> c est d autant plus scandaleux que ce pays là garantit normalement une égalité sexuelle, le sexisme n'est pas officiel mais officieux<br /> <br /> <br />
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